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Qualité Références n°54

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Présent et avenir de la certification

QUALITÉ ET MANAGEMENT

QUALITÉ ET MANAGEMENT Tribune Lettre ouverte d’un petit cabinet de recrutement “provincial” à “ces messieurs de l’Académie Française” Messieurs, Notre métier de «Conseil en Recrutement» est grand utilisateur de CV. A un moment où le syndicat Syntec Conseil en Recrutement réfléchit à un “CV Citoyen”, j’ai eu la curiosité de me pencher sur le sens du motcurriculum vitae. En effet, nous utilisons ce mot depuis de nombreuses années sans nous être penchés sur sa définition ni, surtout, sur l’évolution de sa signification et de son usage. Dans tous les dictionnaires on retrouve depuis toujours pratiquement la même définition : Curriculum Vitae(CV) : mots lat. “course de la vie”. Ensemble des indications fournies par une personne sur son état civil, sa formation, ses activités passées.» L’évolution de son usage L’usage originel du mot est de résumer la vie écoulée de quelqu’un à travers des repères permettant de lesituerdans le temps (dates clé) l’espace (où) et de faire ressortir des actions ou des événements significatifs de sa vie à des fins diverses et notamment historiques. Depuis une soixantaine d’année, son usage est presque exclusivement réservé au “rapport” à l’emploi : « Je rédige un CV parce que je recherche un travail. Mon CV renseigne les employeurs potentiels sur mes diplômes, les métiers que j’ai exercés et, d’une façon générale, mon expérience et mon parcours. » DR Cet usage a rapidement évolué (à partir des années 80) avec l’arrivée du chômage et la notion de compétitivité entre les candidats. Il devenait important dès cette époque de se démarquer de ses compétiteurs-candidats dans ce qui était devenula première étape du recrutement : la lecture du CV... le tri des CV étant l’élément déclencheur d’un RV... On a ainsi vu arriver des CVs avec photos, des mises en avant de compétences, des efforts de présentation, de la couleur, etc Tout était bon pour attirer l’attention du recruteur... Aujourd’hui ce phénomène s’est amplifié avec l’arrivée des ordinateurs (pour la présentation), la recherche par mots clés, les candidathèques… le CV est devenu l’élément essentiel du recrutement au détriment de la lettre de motivation et la plupart des utilisateurs l’ont compris et mettent un grand soin à sa rédaction. Ce que nous appelons aujourd’hui un CV dans notre profession est devenu un peu naturellement l’expression de la “promesse” ou de la “prétention” de quelqu’un à remplir une fonction définie… le passé du candidat, ses diplômes, son expérience, etc n’étant que la justification de sa capacité à remplir la fonction exprimée par un titre et/ou des mots clés. En résumé le CV nous “vend” un futur ! C’est d’ailleurs ce que nous voulons : le passé ne nous servant qu’à valider ce que le candidat prétend savoir faire... et c’est d’ailleurs pour répondre à cette demande que le CV actuel le plus répandu est devenu une sorte de concentré de la lettre de motivation et du CV “fiche de police”. Ainsi donc le vocable Curriculum Vitae ne désignerait plus le même contenu voire même la même finalité ? On voit bien ainsi que lemot CV, soit doit être redéfini, soit classé hors service et donc substitué par un autre vocable. Qu’on se rassure, nous ne souhaitons pas jeter aux orties le mot et sa signification... il s’agit plutôt de moderniser le mot et son sens... Bien modestement, nous vous proposons, à ce sujet, l’évolution suivante : - sur le mot : Nous proposons que l’abréviation CV trouve une nouvelle vie en devenant Cursus Vectoriel ou Compétence Vectorielle (cursus permettrait de conserver la “latinité” de l’expression, le mot vectoriel véhiculant pour sa part une dynamique, évoquant une direction, un sens... - sur la définition : Nous proposons qu’elle soit modernisée : CURSUS VECTORIEL (CV) : Document établi par une personne afin de postuler en tant que salarié à une fonction. Ce document est constitué le plus généralement d’un titre qui indique la ou les fonctions auxquelles elle prétend. Ce document contient également les justifications de cette «prétention» : diplômes, expériences, connaissances, qualités. Nous restons à votre disposition, Par Dominique Balland, administrateur de Syntec Conseil en recrutement Signé : Un cabinet adhérent à Syntec Conseil en Recrutement qui aimerait bien que tous les candidats lui parlent de leurs compétences et de leurs talents... et pas seulement de leurs histoires... QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 26

QUALITÉ ET MANAGEMENT Retour d’expérience Une démarche Qualité exemplaire en restauration Implantée dans la région parisienne et le Grand Ouest, MRS (Multi- Restauration Services) est une société de restauration collective spécialisée dans la restauration d’entreprise. MRS fait partie du groupe LT Services qui comprend également CAREC (conseil et approvisionnement pour la restauration d’entreprise), Entre Parenthèse (cafeterias en milieu hospitalier) et FAR (Flandre Artois Restauration). Responsable qualité et développement durable de Multi-Restauration Services, Gwénaëlle Ragot est ce mois-ci notre grand témoin. Pouvez-vous nous décrire la démarche qualitéque vous avez mise en œuvre dans votre société ? Gwénaëlle Ragot. Je suis directrice qualité au sein de MRS depuis 2006. Le poste était initialement plus particulièrement basé sur la gestion de la qualité au sens de l’hygiène: plan de maîtrise sanitaire, continuité de gestion de la qualité telle que cela avait été instauré pour notre certification ISO 9002 en 1997. La démarche développement durable a débuté début 2007 et constitue à présent une part majeure de mon activité. Je suis personnellement habilitée par l’ADEME à la réalisation de Bilans Carbone ® . J’assure également une veille permanente, le thème du développement durable étant un axe stratégique fort. La démarche qualité MRS fut une première fois certifiée ISO 9002, en 1997 puis renouvelé en 2001. Le système qualité fonctionne depuis sur ce modèle. Fort de cette maîtrise, MRS a cherché ensuite à progresser dans d’autres domaines. En 2005, MRS choisit de s’engager dans le Global Compact, ou Pacte Mondial de l’Unesco visant à respecter dix principes internationaux de responsabilité sociétale. Dès 2006, par conviction, MRS a commencé à structurer et améliorer en continu sa démarche de développement durable. Les premières actions furent à dominante environnementale, domaine dans lequel un besoin croissant fut identifié de la part de nos clients et prospects, dans un contexte citoyen en évolution sur ce thème. Un Bilan Carbone fut réalisé sur l’année 2008 sur le périmètre des restaurants et du siège de la société, afin de définir les orientations stratégiques prioritaires dans le domaine environnemental. Nous avons d’ailleurs été parmi les premiers acteurs de la restauration collective ayant réalisé un Bilan Carbone. « Nous avons été parmi les premiers acteurs de la restauration collective à réaliser un Bilan Carbone » La démarche s’est ensuite structurée progressivement, pour intégrer les trois volets du développement durable : social, environnemental et économique. MRS fut la première société de restauration collective AFAQ 1000 NR, outil d’évaluation de cette démarche dans son ensemble. Suite à la publication de la norme de responsabilité sociétale ISO 26000 en décembre 2010, MRS a opté pour une évaluation AFAQ 26000. Cet outil étudie la cohérence d’une démarche de développement durable dans ses trois dimensions, par rapport à la norme. Pourquoi avoir opté pour cette démarche particulière ? Gwénaëlle Ragot. Nous avons hésité entre cette démarche et une certification de type ISO 14000. L’AFAQ 1000 NR puis 26000 nous a paru plus complète puisqu’elle comprend les trois composantes du développement durable, cohérentes avec un management de type ISO dans chacun de ces domaines. Avez-vous eu recours à un accompagnement extérieur ? Gwénaëlle Ragot. Nous n’avons pas fait appel à un accompagnement pour l’AFAQ 26000. Cet outil étant récent puisqu’il date de moins d’un an, nous avons considéré qu’il existait suffisamment peu de modèles pertinents et qu’il nous appartenait de constituer notre propre système, convaincus que celui-ci puisse devenir une référence ultérieurement pour d’autres sociétés. Quelles ressources internes avezvous mobilisées et comment cela fonctionne-t-il ? Gwénaëlle Ragot. Le développement durable est défini par notre direction générale comme un élément incontournable de notre stratégie. J’ai donc bénéficié d’un appui permanent de la part de la direction, via des réunions de pilotage bimensuelles tout au long de la gestion de projet. Dans une telle démarche, il existe trois écueils à éviter : le greenwashing, l’éparpillement et le déséquilibre. Le greenwashing consiste à travailler exclusivement sur la communication écologique, sans véritables actions concrètes. Le risque est l’inefficacité, et le discrédit. L’éparpillement est la mise en place de nombreuses actions, sans orientation précise ni mesure d’efficacité. Le risque est alors de commencer plus d’actions que l’on ne peut en achever, puis de ne pas pouvoir démontrer les QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 27

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