développement durable développement durable de l’autrecôté du miroir « S’il est impossible de ne paspenser à quelque chose, il reste encore possible de penser à autrechose. » Lewis Caroll aprèsles téléphones portables, lesordinateurs portables et lessmartphones, c’estmaintenant au tour des objetsconnectésd’envahir notre quotidien. entrel’explosion du cloud et lesobjets connectés, le monde entier sembleacclamer cetterévolution. la presse estdithyrambique à ce sujet et l‘étatyvoit un atout majeur pour la france,qui comptenombredechampions dans ce domaine, tels que sigfox ou docker pour ne citer qu’eux. Seulement voilà,entre l’épuisement desressourcesnaturelles et la surexpositionaux ondes électromagnétiques (Wifi et 4G notamment), pour lesquelles on ne dispose pasencore du reculnécessairepourenapprécier objectivement tous lesrisques, ce nouvelElDoradopourraitbien être uneépéedeDamoclès au-dessusdenos têtes ! ©Crédits :sitehttp://ecoinfo.cnrs.fr/ Carte de dépendances aux matières premières. épuiSEmEnT dES RESSouRCES nATuREllES L’impact environnemental des NTIC alongtemps éténégligé. Le grandpublic amaintenant pris conscience du cycledevie de sesnouveauxproduitsduquotidien ; Il yad’abord plus d’une cinquantaine dematériaux utilisés. Commeleprécise le CNRS surson site ecoinfo:«Certainsde ces éléments vont être particulièrement sollicités parces industries de pointe d’icià2030 [4] :legallium (Ga) va voir sa demande multipliée par plus de 22, l’indium (In) et le germanium (Ge) par8,lenéodyme (Nd) par7,letitane(Ti)par 4, le cuivre (Cu) et le palladium (Pa) par 3,5 et l’agent (Ar) par 3. Le nombre de ces métaux et leur nécessaire degré élevé de pureté contribuentàl’importance de cette empreinteenvironnementale. ». Le site souligne des exemples marquants:42 %delaproduction mondiale de cuivre estconsacrée au NTICetlechiffre monte à66%pour le tantale ! déSTAbiliSATion dES RégionS pRoduCTRiCES Tout ceci ne poserait aucunproblèmesiles matières utilisées se renouvelaient rapidement, mais ce n’estpas le cas. D’importantes quantitésdematièrespremières critiquesvontêtreainsi mobiliséessur despériodes longues de 20 à30ans.Enréalité, c’estbienl’extraction de cesmatièrespremières quiconstitue l’impact environnemental majeur desproduitsélectroniques. Cet impact est d’abord environnemental :les procédés d’extraction ontunfortimpactsur l’environnement et Lesmultinationales n’hésitent plus àcreuser àdes profondeursabyssales pour extraire les précieux minerais. Ilfaut plus d’une heure de descente pour toucherlefonddelaminedeTau Tona,qui descendàplus de 3,6 km de profondeur. Mais l’impact estaussigéopolitique:ces matériauxsontparfois situés dans zonespolitiques et économiques instables. Ils sont 30 IQuAliTé RéFéREnCES • n°69 • mars-avril 2016
développement durable même parfois lacause de conflits entre différents clans ou encore la source de revenusdedictateurs. D’autant quenotre dépendance Européenneest très fortevis-à-vis de ces fournisseurs, carnousnedisposons d’aucundes matériauxnécessaire àlafabrication de cesproduitssur notrepropre sol ! mêmE lA pARTiE wEbAunimpACT EnviRonnEmEnTAl FoRT Le web malgré son apparence immatérielle est au centre d’une industrie qui aaussi un impact fort sur l’environnement.Certes, envoyerune-mailneconsommepas de papier, ne nécessite pas de faire rouler une voiture, n’utilise pas de pétrole, etc. Mais ce n’estpas pour autant anodin pour l’environnement :Il afalluunserveur quihéberge les boîtes mails, des câbles pour établir la communication, des ordinateurs quiconsommentdel’électricité, des réseauxwi-fienboutde course… Tous ces éléments impactent defaçon non négligeable l’environnement. Dans unouvrage paru en 2011 aux Éditions EDP etintitulé «Impacts écologiques des Technologies de l’Information et de la Communication »,onapprend par exempleque l’utilisationd’untéléphone portabledix minutes par jour représente l’équivalent de80kmenvoiture sur une année. Ce n’estpas très élevé… sauf que, commelerapportent nosconfrères de L’Obs, il faut multiplier ce chiffre parplusde 6milliardsd’utilisateurs ! Au niveau du web enlui-même, les choix technologiques des agences web etdes navigateurs ont aussi unimpact sur l’environnement. Le Green Code Lab aainsi établi que les 100 sites Français les plus visités engendraient une consommation annuelle totale de 8,3 GWh, soit l’équivalent dela consommation d’énergie de3077 foyers Français. Selon le QuAliTé RéFéREnCES • n°69 • mars-avril 2016 I31
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