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Qualité Références n°73

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Le point sur le marché de la formation suite à la réforme

MANAGEMENT DE LA

MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE LE DÉVELOPPEMENT DURABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE Une mère avec son fils avec une lampe Mobiya TS 120S à Lafenwa (Nigeria). © DR Mon deuxième objectif est d’administrer, gérer, organiser et rendre honnête et plus ambitieux le baromètre Planète et société. Premièrement, il doit être un plaidoyer à l’intérieur de l’entreprise pour une meilleure compréhension des enjeux de développement durable et des conséquences dans les pays, les politiques publiques et la vie des gens. Après avoir réussi à sensibiliser et à obtenir l’adhésion de l’entreprise avec les managers de l’entreprise et à bâtir un ensemble d’objectifs qui nous permet d’être performant, le troisième objectif consiste à contribuer avec d’autres acteurs auprès des parties prenantes de Schneider Electric (potentiels futurs employés, clients, investisseurs, pouvoirs publics, journaliste, fournisseurs, ONG) à la mise en valeur de nos politiques, de nos bonnes pratiques pour qu’elles soient mieux connues et qu’elles participent à la réputation de l’attractivité, à la connaissance et à la compréhension de Schneider Electric. J’ai aussi une autre activité : celle d’être le patron de la démarche de l’accès à l’énergie pour tout le monde. En effet, 1,4 millions d’habitants sur la planète ne disposent pas d’énergie. Notre politique de contribution à l’énergie est un élément de choix puisqu’elle repose sur 3 grands piliers. Le premier pilier concerne la formation. Il correspond à la grande démarche où Schneider Electric s’est engagé avec la volonté de former autour des métiers de l’énergie 1 million de personnes issues de la base de la pyramide à travers le monde entre 2015 et 2025. Deuxième pilier : mettre sur le marché des produits spécifiques permettant l’accès à l’énergie tels que le bilan thermique portable et des solutions solaires pour des villages isolées. Enfin, le troisième pilier porte sur l’investissement dans des start-ups qui se lancent dans l’activité de l’accès à l’énergie. Actuellement, nous disposons de 2 fonds d’investissement : l’un réputé solidaire pour lutter contre la précarité énergétique en Europe et l’accès à l’énergie en Asie et l’autre basé à Nairobi avec des banques de développement qui investissent dans des entreprises qui concourent à l’accès à l’énergie en Afrique. « Mes activités générales sur le développement durable résident à sensibiliser et orienter l’entreprise sur la compréhension de l’enjeu, à mettre en œuvre des politiques de performance et à les partager avec les parties prenantes. » En conclusion, mes activités générales sur le développement durable résident à sensibiliser et orienter l’entreprise sur la compréhension de l’enjeu, à mettre en œuvre des politiques de performance et à les partager avec les parties prenantes. Quant à mon métier spécifique à l’accès à l’énergie, il se mesure en performance de personnes formées et d’entreprises dans lesquelles on investit mais aussi en habitants en 22 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N°73 • Juillet-Août-Septembre 2017

DÉVELOPPEMENT DURABLE MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE Afrique et en Asie qui ont obtenu l’accès à l’énergie à l’énergie avec nos solutions. Q.R. : Pourquoi votre entreprise a-t-elle mise en place cette politique de développement durable ? G. V. D. : Il existe 3 raisons. La première raison est la compréhension des dirigeants de Schneider Electric de ces objectifs de développement durable qui constituait un ciment important de cohésion et de progrès de groupe. Cela était vrai avec Henri Lachmann bien connu pour ses positions sur la responsabilité sociale de l’entreprise et Jean Tricoire avec une expérience internationale très importante en Afrique, en Asie, aux Etats-Unis et en Europe avant de devenir le président de Schneider Electric. Concernant le deuxième enjeu, à la fin du XX siècle, Schneider Electric s’était recentré sur son activité de la distribution électrique et les automates industriels. Ce sujet est intimement lié à la transition numérique et énergétique. Donc au cœur de la réflexion de la stratégie de Schneider Electric et de l’innovation, il y a souvent ces enjeux de développement durable, de solutions de réduction d’émissions de carbone attendues pour les clients et des problèmes énergétiques de la planète. Cela était donc une grande opportunité pour notre groupe de rafraîchir son logiciel en y ajoutant ses données globales. Pour le troisième point, faire de notre groupe devenu mondial avec une répartition équilibrée sur tous les continents et plus de 160 000 collaborateurs, une marque attirante pour les nouveaux talents de la planète. Cette réflexion nous a aussi poussé à considérer comment nous voulions attirer les services intelligents de jeunes talents pour qui la contribution à cet enjeu de développement durable est très importante. Elle permet d’accroître cette démarche un peu circulaire d’engager l’entreprise dans cette logique afin d’être plus performante en attirant et en retenant les talents et de continuer cette courbe de performance qui n’est jamais parfaitement acquise. A la fin de l’année, on aura obtenu le maximum de la performance des 16 composantes du baromètre. Mais nous continuons à travailler sur un autre baromètre avec de nouvelles performances et de nouveaux engagements. Q.R. : Comment le développement durable est-il perçu dans votre groupe ? G. V. D. : Quand on se penche sur le moyen terme de notre développement et notre vision, les attentes des clients et les grandes tendances et l’activité de Schneider Electric qui a voulu s’ajuster à ces enjeux, le développement durable fournit une clé de compréhension de la nécessaire évolution de l’entreprise à la fois dans sa politique à terme. Avec ce baromètre, toutes ces données qui constituent Schneider Electric apportent une cohérence. Le développement durable est, en effet, un langage pour expliquer la cohérence de tous ces progrès. Le baromètre permet de le rendre visible. Le développement durable est bien vécu dans le groupe. Aujourd’hui, les entreprises sont dans une logique de réseau. Beaucoup de collaborateurs mêlent leurs intérêts personnels, leurs propres exigences ou engagements et leurs contributions à l’entreprise. Ils peuvent impulser de nouvelles idées pour créer de nouvelles composantes du baromètre. Nous considérons que la première partie prenante de l’entreprise pour obtenir la performance souhaitable sont, en effet, les collaborateurs en expliquant la politique de développement durable et leur faire mieux percevoir les nécessités d’évolution et de changement de certaines de nos politiques. « L’idée que Schneider Electric se fait de son avenir, passe par la prise en compte des enjeux de développement durable qui sont les outils les plus globaux pour redéfinir notre avenir au regard des grandes tendances de la planète avec l’objectif d’être une entreprise attractive. » Q.R. : Comment votre groupe peut-il mesurer les conséquences de sa politique de développement durable sur sa performance financière ? G. V. D. : Le groupe figure dans le peloton de tête dans les classements (Davos, Dow Jones et Green Business…) contribuant à la construction d’une réputation. Parmi les personnes qui souhaitent poser plus des questions sur ses enjeux et la manière d’y répondre, les investisseurs sont les premiers acteurs à vouloir disposer d’une bonne compréhension des politiques de développement durable de l’entreprise permettant une meilleure connaissance de la capacité de la société à obtenir le meilleur niveau de performance sur un temps long. Cela a donc des conséquences sur les performances financières. Les acteurs très engagés dans le développement durable investissent dans Schneider Electric parce qu’on les prend en considération sérieusement et qu’ils comprennent comment en obtenant ces résultats à court terme, l’entreprise prépare des résultats à moyen terme avec un même niveau de qualité. L’idée que Schneider Electric se fait de son avenir, passe par la prise en compte des enjeux de développement durable qui sont les outils les plus globaux pour redéfinir notre avenir au regard des grandes tendances de la planète avec l’objectif d’être une entreprise attractive. Propos recueillis par Valérie Brenugat QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°73 • Juillet-Août-Septembre 2017 I23

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