Views
6 years ago

Qualité Références n°75

  • Text
  • Certification
  • Entreprises
  • Changement
  • Label
  • Janvier
  • Outils
  • Faut
  • Sigma
  • Processus
  • Norme
La marché de la certification en 2017

DOSSIER Le marché de la

DOSSIER Le marché de la certification en 2017 mondiales. En revanche, attention, ce sont uniquement les chiffres des certifications sous accréditation. Ces deux certifications ISO 39001 et ISO 28000 n’ont pas encore pénétré le marché français, elles renforcent toutefois l’idée que les organisations se tournent de plus en plus vers des certifications spécifiques pour rassurer leurs clients ou améliorer leur management. Il y a peu de doute que ces certifications vont se développer également en France dans les prochaines années, comme nous avons pu le voir avec la croissance exponentielle de l’ISO 27001 qui concerne la sécurité de l’information. T. H. : S a n s s u r p r i s e , l a sécurité de l a S u p p l y Chain doit ê t r e u n sujet traité pour toutes les sociétés dépendantes des échanges de biens, face à la multiplication des zones d’approvisionnement et des risques politiques, économiques et terroristes. Nous avons, dans ce domaine développé quelques solutions de pointe pour les responsables, notamment des outils de veille en temps réel. Nous avons également formé des équipes d’audit interne de grands groupes à l’ISO 28001 pour perfectionner leur approche sur le sujet. On ne cesse de dire que notre économie se mondialise et que les échanges de biens sont de plus en plus conséquents, voici donc un outil pour eux, qui mérite je pense une petite vitrine. Concernant la sécurité routière, nous avions menés plusieurs évènements en France et en Belgique avec l’European Transport Safety Concil sur le thème de l’ISO 39001. Peu d’attentes et d’intérêts sur ce sujet à l’époque, mais même si la France est assez mature sur ces sujets ce n’est pas le cas partout dans le monde NF est l’une des marques de certification leader en Europe et mettre en avant ce thème a certainement son utilité pour certains pays. F. L. : Nous n’avons pas observé, à ce jour, de fortes demandes de certification en France sur ces deux référentiels. Si la situation venait à changer, nous pourrions bien sûr nous positionner. Ils apportent tous les deux des réponses spécifiques aux entreprises, qui pourraient rendre plus lisibles leurs efforts d’amélioration et que ne pourrait le faire une certification plus généraliste, basée sur l’ISO 9001 par exemple. J.M. : C e s n o r m e s s o n t demandées dans quelques pays : l’ISO 39001 se développe en Espagne et en Italie ou dans d’autres pays, mais pas en France pour l’instant. C’est le même phénomène pour l’ISO 28000. En France, les demandes restent très limitées. Q.R. : Comment voyez-vous l’avenir de la certification ? G.A.R. : Cela fonctionne bien. Le marché n’est pas saturé. Des nouvelles certifications apparaissent. De nouvelles entreprises arrivent dans la démarche de certification. Si la France est toujours dans ce dynamisme, elle est encore loin de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne. Il nous reste encore de la marge. F.F. : Le marché de la certification devrait poursuivre son développement à un rythme d’environ 5% par an, dans la mesure où la certification est un vecteur de confiance tripartite (clients / entreprises / certificateurs). 38 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N°75 • Janvier 2018

Le marché de la certification en 2017 DOSSIER Si les certifications « génériques » (ISO 9001 / 14001) se développent peu, les démarches sectorielles (basées sur des normes, ou pas, et parfois imposées par la règlementation) continuent de progresser. Le législateur continue de faire confiance à l’outil « certification » comme nous pouvons le voir dans le domaine de la formation, de la sécurité privée ou des sites & sols pollués. C’est une bonne chose également pour les entreprises concernées, car au-delà des coûts engendrés par la certification, la qualité des prestations s’améliore. Il faudra toutefois veiller à ne pas pénaliser les entreprises françaises vis-à-vis de leurs concurrents européens ou internationaux en veillant à ne pas multiplier les référentiels afin que les clients finaux, dont parfois les consommateurs s’y retrouvent en fonction d’un sujet donné. T. H. : Si nous participons tous, journalistes, clients, organismes, à élever et mettre en avant ce qu’est la certification, utilisée à plein potentiel, je suis convaincu que l’avenir sera radieux. Il y a des secteurs traditionnellement très normés et ils auront toujours besoin de certification, mais ils ont indéniablement besoin de nouveaux relais de croissance, d’axes de progrès et nous devons être capables que de le leur apporter par la qualité de nos prestations. D’un point de vue consommateurs, la certification est également un gage de confiance qui doit se renforcer et comme on le voit au travers de vos questions, il y a bien plus d’un secteur concerné par cette attente de confiance. F. L. : La certification tierce-partie est et restera un moyen d’apporter de la confiance dans les relations B2B et vis-à-vis des consommateurs. Pour autant, nous devons continuer à faire évoluer notre offre de services pour répondre aux besoins d’outils de reconnaissance par métiers ou filières, mais aussi selon les tendances de société. Les choix de consommation sont aujourd’hui largement orientés par les avis déposés sur Internet. Nombre d’entreprises positionnent ces données au cœur de leur stratégie. Or, l’e-réputation, elle-même, n’est pas épargnée par les tentatives de fraude (fabrique de faux « Nous souhaitons étendre nos possibilités de certification produits et services avec la marque C by Apave et poursuivre notre développement en France et à l’international. » François Farge avis, impartialité des avis déposés). Nous apporterons des solutions sur ce terrain, tout en conservant la rigueur et l’éthique qui ont fait la notoriété et le sérieux de nos dispositifs de certification. Les entreprises demeurent attentives aux preuves de professionnalisme des organismes de certification, comme en fournit par exemple le système d’accréditation en France et en Europe. Etre en mesure de réaliser des certifications, en toute indépendance, avec compétence et impartialité, est une source d’exigence quotidienne pour nous-mêmes et nos clients. Chaque année, nous sommes soumis aux évaluations du Cofrac pendant près de 100 jours pour passer au crible une part importante de nos prestations. Nous sommes aussi engagés dans des accréditations dans d’autres pays d’Europe et au-delà. C’est pour nous un investissement non négociable et essentiel dans la stratégie d’Afnor Certification. J.M. : C’est un marché en évolution : l’approche devient plus stratégique avec l’introduction dans chaque norme de volets sur le contexte de l’organisme et les risques et opportunités. C’est une marche à gravir : ce n’est pas toujours facile. Des entreprises hésitent quand d’autres profitent de ces nouveautés. Finalement, on voit des entreprises être des primo certifiés. Une nouvelle norme comme l’ISO 45001 devrait ouvrir des opportunités, de même que les normes comme l’ISO 27001 ou l’ISO 20000. Q.R. : Quels sont vos projets pour 2018 ? G.A.R. : Nous avons le projet de développer de nouveaux référentiels et de lancer de plus en plus la norme 37 001 concernant la lutte anticorruption, la norme 27 001 pour les systèmes d’information. Ces normes commencent à avoir de plus en plus d’ampleur. F.F. : Nous souhaitons étendre nos possibilités de certification produits et services avec la marque C by Apave et poursuivre notre développement en France et à l’international. Nous souhaitons également être identi- QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°75 • Janvier 2018 I39

Qualité Références - Découvrez la revue en version digitale

Pour vous abonner, joindre la rédaction, communiquer dans la revue ou simplement avoir plus d'informations sur votre métier, rendez-vous sur notre site internet :

www.qualite-references.com